Alors que les éleveurs responsables et consciencieux ont remporté leurs premières victoires, notamment celle concernant l'interdiction du dégriffage, un nouveau défi se pointe à l'horizon : celui de la stérilisation.
Traditionnellement, les éleveurs responsables ont pratiqué la stérilisation vers l'âge de 10 à 16 semaines, avant le départ de la chatterie, dans le but de préserver leurs races respectives. Cela garantit que les chatons ne seront pas reproduits par des personnes malintentionnées ou par inadvertance en cas de fugue. De plus, grâce à leurs expériences, la stérilisation précoce permet aux éleveurs de prendre en charge la période post-opératoire en dépistant rapidement toute complication et en assurant la bonne guérison des chatons avant leurs adoption.
Cependant, certaines cliniques vétérinaires québécoises ont désormais adopté comme protocole, la stérilisation à partir de 6 mois, ce qui entraîne des conséquences préoccupantes notamment, l’augmentation de nouveaux éleveurs amateurs et les conséquences qui en découlent:
Les accouplements consanguins, voir même entres frères et sœurs, contribuant à la détérioration du pool génétique et aux problèmes de santé chez les chats de races;
l’absence de tests de dépistages et la propagation de maladies génétiques;
l’augmentation de la population de chats «de races» non enregistrés dans les refuges;
une stérilisation tardive qui accroît le risque des problèmes de santé tels que les pyomètres et les cancers des glandes mammaires.
Nous sommes convaincus que la solution réside dans une collaboration étroite entre les éleveurs et leurs vétérinaires, afin d'évaluer correctement les conséquences de cette décision et de trouver un terrain d'entente. Afin de lutter contre l'abandon et la surpopulation dans les refuges et pour la préservation des races, la stérilisation précoce est essentielle. Nous espérons que ces protocoles seront réévalués prochainement dans l'intérêt de tous.
Pour en apprendre davantage sur l’âge de la stérilisation chez les chats, nous vous invitons à consulter ces deux publications :
Dr Emmanuel Fontaine D.M.V :
Association canadienne des médecins vétérinaires:
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